Blé Bilan physiologique 2011
Le rendement du blé pour cette année s'est soldé par un niveau inférieur à la moyenne. Plusieurs causes à cela, analysables pendant les différentes phases de développement de la culture.
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Retour sur la campagne 2010-2011 du blé.
Phase semis – épis 1 cm
La grande majorité des semis de début octobre ont eu lieu en bonnes conditions. Les levées se sont déroulées correctement grâce aux températures proches des normales. Elles prennent ensuite du retard à cause des températures très froides à partir du 15 octobre. Cette météo limite, cependant, le développement des pucerons sur une grande partie des parcelles. La dernière décade d'octobre marque le début de l’hiver, avec une forte baisse des températures. Les températures moyennes du mois de décembre sont historiquement basses.
Fin janvier, les cumuls de températures se trouvent en déficit par rapport à la moyenne, de l’ordre de 140°C pour les semis de début octobre. Les conséquences se feront sentir sur le tallage des céréales et par un retard de 7 à 10 jours au stade épis 1 cm, sauf dans le Sud de la France où la date de ce stade est pratiquement normale.
Cumul de températures du 1er octobre au 1er février (Eure-et-Loir). Cliquer pour agrandir. (© LL) |
Le redoux du début du mois de février a permis une reprise du développement végétatif des céréales, a permis aux cultures de bien s’enracine. Mais elles ne rattraperont pas pour autant le retard accumulé depuis le semis.
Au cours de l’hiver, le développement des maladies cryptogamiques est faible. Les faibles températures ont limité la progression du piétin dans les tiges, et l’inoculum de la septoriose et de rouille s'est retrouvé en faible quantité au début du printemps.
Phase épis 1 cm – épiaison
Dès le début du mois d’avril, les températures se situent 2 à 3°C au dessus des normales saisonnières sur l’ensemble de la France avec, comme conséquence, une hausse de l'Etp journalière. La sécheresse s’installe. Les effets cumulés de la chaleur et de l’Etp accélèrent le développement des stades. Comme le montre le tableau ci-dessous, les blé passent en 35 jours en Eure-et-Loir, du stade épis 1 cm au stade Dfp. Ce laps de temps est historiquement bas, mais les années 1992 et 2003 étaient identiques. Cette situation se rencontre statistiquement tous les sept ans.
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Les réserves utiles sont épuisées dès le 15 avril dans les terres superficielles, et autour du 20 mai, pour les terres plus profondes. Ce déficit hydrique limite très nettement la valorisation des apports d’azote effectués en mars, et ces deux facteurs entraîneront une régression des talles très importante.
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Cette météo va limiter le développement des maladies. La septoriose est restée bloquée sur les étages du bas, et l’oïdium a fait son apparition uniquement sur les variétés sensibles. La rouille brune est arrivée en fin de cycle sur les variétés sensibles surtout au Sud de la Loire.
Phase épiaison – récolte
Le mois de juin commence avec le retour de la pluie. Les températures repassent en dessous des valeurs de saison. Durant la phase de remplissage, le cumul de températures au-dessus de 25°C est exceptionnellement faible puisque seulement 3°C sont cumulés pendant cette phase contre 23 pour la normale. Ces conditions seront favorables au remplissage des grains.
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Au cours de la formation des enveloppes, les conditions météo favorables ont permis d'atteindre des niveaux de poids spécifiques au-dessus des normales. Les faibles rendements et les conditions favorables au transfert de protéines ont engendré des taux de protéines supérieures aux normales.
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